Fémitep

Trois gouttes. Ni plus, ni moins.

La guerrisseuse aux mille regards tend une ptite fiole contenant un liquide ambrée à un guerrier. Celui-ci s'en empare avec avidité.

La succube empoigne la main qui s'est refermée sur le flacon.

Ecoute-moi. trois gouttes, ni plus, ni moins.
Moins de trois gouttes, il agonisera et tout le monde saura qu'il a été empoisonné.

Plus de trois gouttes, son agonie sera longue, un alchimiste aurait aisémment le temps de trouevr une parade.

Le guerrier acquiesse, la guerrisseuse l'observe s'éloigner. Elle songe alors que sa vengeance est en cours.

Toutes ces années de souffrances et de tortures. Elle est sur la bonne voie.

L'époque des pharaons, la gloire de l'Égypte. Une prêtresse court à travers le désert en pleine nuit.

Elle est poursuivit par son peuple. Peuple qu'elle a chérie, soigné, protègé.
Peuple qui croit désormais en un autre culte, en un seul homme.

Une chute du haut d'une dune, et soudain les cris et les coups. La prêtresse qui aimait tant son Egypte est enfermée vivante dans un sarcophage.

Avant que la dernière bande qui s'apprêtent à la momifier se pose sur son visage, elle maudit ses géoliers.

AVant la prochaine lune, vous serez terrassés par une armée de cafards bleus.

Ce peuple croit désormais en un autre que les Dieux. Il ne s'agit que de paroels en l'air.

effectivement, un mois après, le peuple est éradiqué de la carte.

Une marche rapide sur le sol jonché des cadavres de ses frères d'armes, la guérisseuse ne sait plus où donner de la tête, heureusement elle a des yeux partout.

Nous ne pouvons pas tous les sauver. Nous ne sommes pas assez nombreux. En priorité, il faut retirer les armes qui transpercent le coprs des nôtres pour elur éviter une longue agonie.

protègez-vous les mains. ne touchez surtout pas l'argent, il est surement bénie.

Les mêmes gestes toute la journée, beaucoup de vies seront épargnées, d'autres s'éteindront entre leurs doigts.
Tel est le quotidien de la guérisseuse : sauver, guérir les siens, les escorter dans la voie de la réincarnation.

Ce jour est différent, aujourd'hui, les anges sont d'humeur téméraires, ils franchissent les lignes pour détruire les blessés et les guérisseurs.
ultime erreur de leur part.
Chaque guérisseur dépose le bistouris et les onguents et prend les armes.
La guérisseuse déguaine le cimeterre du fourreau.

La journée s'apaise dans le sang et les gémissements de douleur, des guérisseurs sont tombés au front.

Les anges connaissent désormais l'ennemi : ils doivent détruire les guérisseurs.

Hâtez-vous, vite, je crains qu'elle ne passe pas la nuit...

En pleine nuit, la guérisseuse sort de sa caverne, suivant un jeune diablotin. La créature invoque son aide car sa mère est mourrante.
La guérisseuse ne pose pas de questions, elle le suit silencieusement. Le silence. Il n'y a pas un bruit dehors.

La prêtresse ralentit la démarche et observe autour d'elle. Pas un bruit, pas un cri animal, seul le sifflement du vent et une odeur.

Elle se retourne vers le diablotin, des aîles blanches sortent de l'ombre. Un ange plus grand que tous les autres égorge le diablotin et sa mère.

Fémitep la guérrisseuse sort son cimeterre et se met en garde, mais l'ennemi l'a bien étudié, il referme l'emprise d'un cercle sacré.
La voici en Terre Sainte.

L'enfer pour n'importe quel démon.

Les longues chaînes en argent à ses poignets lui brûlent la chair.

Se relever, ne pas faiblir.

Un tisonnier chauffé à vif s'approche de son visage.

Ne pas faiblir.

Qui est l'état-major des guérisseurs?

Le Pape sourit-elle.

Le tisonnier se colle sur ses paumettes. Toujours des questions, mais aucune réponse à leur donner.

Ne pas fléchir.

Tu as tué beaucoup de nos frères sur le front.

Pas assez, hélas.

Tu es une succube assez spectaculaire. IL paraît que l'hérédité est renforcée dans vos gènes. Nous ferons en sorte que l'hérédité devienne un concept antique pour toi.

Les longues lames s'approchent de sa poitrine. la chair est mutilée, les morceaux tombent au fur et à mesure.

Le sang s'écoule de tout son corps.

Perte de la notion du temps. Depuis quand la guérisseuse est captive dans les géoles ennemies?

Elle remarque que cette fois-ci, ils ne s'en prennent plus à son corps mais à ses serpents, en les arrachant vifs, sans crainte d'une morsure.

Son crâne est de plus en plus dénudé.

Ne pas cèder à la folie, tenir bon, ça ne peut pas durer éternellement.

Beaucoup d'agitations, environ quelques jours après qu'ils lui arrachent les serpents. Les guerriers viennent la détacher de ses chaînes. Elle est trop faible pour tenter quoi que ce soit, mais elle tente quand même d'attaquer un guerrier.

Ils préfèrent le tuer et s'emparent à nouveau de Fémitep.

Elle est excortée dans les appartements des officiers. Black Out...

Juste les souvenirs des cris et de l'odeur de leur peau sur la sienne.

La guérisseuse est à nouveau conduite en cellule, mais avec une paillasse pour s'allonger et sans les chaînes.

Elle commence à remarcher lentement. Des prisonniers viennent d'être capturés.

Elle peut voir de sa cellule les chatiments qu'ils subissent.

Une prisonnière attire son regard, elle reconnait une danseuse qu'elle a rencontré dans une auberge démoniaque. Elle aussi a été capturée.

Le tisonnier s'approche aussi de sa peau. La marque sera indélébile sur son omoplate.

La même marque, la même honte.

Fémitep s'allonge sur la paillasse essayant de ne plus entendre les cris de ses frères.

La rumeur est discrète, mais elle se confirme. Une révolte va avoir lieu, les prisonniers vont provoquer la chute de la géole.

Beaucoup mourront, mais d'autres vont changer le cours de la destinité.

Fémitep sait à nouveau marcher correctement. Elle doit quitter rapidement la géole car elle sait quelle menace grandit en elle. Pendant l'évasion, elle passe devant la salle maudite.

La succube, la danseuse est ligotée à un crochet de boucher au plafond. Le knout d'argent à lacérer son dos, mais elle est prête pour combattre.

Après, il ne reste que les souvenir des coups et la fuite. Les prisonniers se sauvent tous dans la nature, marqués par la honte de la captivité.

Les deux succubes se séparent, mais en unissant leur sang, elles créent quelque chose d'indestructible.

A nouveau seule, Fémitep se prépare au cours des mois suivants à prendre les mesures necéssaires pour ce qui va arriver.

Se soutenant à deux lianes suspendues au plafond de sa grotte, Fémitep crispe le visage de douleur.

Pousser, ne pas arrêter de pousser.

L'ennemi, enfin tous les officiers qui ont profité d'elle, sont parvenus à leur fins. La voici entrain de faire naître une créature née dans le mal et la douleur.


Pousser, encore, c'est bientôt fini

Ses serpents ont rejoind son crâne nu. Ils ne cessent de la rassurer depuis plusieurs nuits.

Un dernier effort et un dernier cri de douleur, et la progéniture de la violence tombe dans une litière de paille.

Fémitep l'observe un instant, hésitant à prendre cette engeance dans ses bras. Elle n'a rien de démoniaque, elle a tout de l'ennemi.

L'instinct maternel contre sa loyauté. L'hésitation est rapide.

Elle ne regarde pas une minute de plus la créature. Elle lance la litière dans le foyer où les flammes jaillisent .

Elle retourne s'assoir et s'endort.

Les années ont passé, la guérisseuse a reprit le chemin des fronts et offre à nouveau ses dons pour guérir.

Avant de retourner dans le monde civilisé, elle est restée longtemps cachée dans sa grotte pour reprendre le contrôle de son corps et pour le guérir le plus possible.

Elle a approfondi son savoir dans le domaine des sciences et de la médecine. Elle veut conjuguer son talent de guérisseuse à celui des sciences obscures et modernes.

Elle renoue avec les factions, les frères d'armes. Elle retrouve celle qui a partagé le même enfer.

Elle va même l'aider à mettre au monde son enfant. Une crétaure bien étrange. Un parfait sujet d'étude.

Enquittant un front, la guérisseuse reçoit une invitation. Une école l'invite à la rejoindre.

Elle lui fait part de ses motivations et de ce qu'elle veut faire. Il faut attendre encore un peu mais elle sera la bienvenue pour transmettre son savoir à la nouvelle génération.

Sur la route entre Valone et Kimora.

Fémitep perçoit un étendard démoniaque. Les messsages codés l'invitent à venir les aider, le chef est gravement atteind.

Elle s'accorde un délai de retard.

Au final, pas de chef, pas de malade. Juste des soudards. Un groupe de mercenaires d'humains et de démons.

Dernier souvenir après le combat et la résistance, le contact d'une cagoule sur sa chevelure.

La perte de l'orientation.

A son réveil, les soudards sont allongés à ses côtés. Elle veut se relever mais elle a mal, le sang s'écoule de ses cuisses.

Elle retire sa cagoule et se rhabille.

Elle déguaine son cimeterre, et circule entre les corps endormis nageant dans les vapeurs de l'alcool.

Au final, il ne reste qu'un démon et un humain.

Fémitep déploie son ampathie sur l'humain.

Quelle douce mélodie, les cris de l'humain

Le démon se réveille en sursaut. Il ne trouve plus une succube nue et violentée, mais une créature aux mutiples serpents.

Cela tombe bien, nous avons faim

De retour dans les nouveaux locaux de l'école, Fémitep se présente avec un ventre rond.

La vie est encore passée en elle, mais toujours sans son consentement.


Elle poursuit sa vocation de guérisseuse mais avec une vigilence presque maladive. Pour elle, désormais, il n'est plus question de se rendre auprès des siens, sans avoir prit soin de surveiller longuement le demandeur du service.

A nouveau seule dans sa grotte.

Le même effort, mais cette fois-ci, en accordant une caresse sur son bas-ventre.

Il sera bientôt parmi nous... Pousse, fais-le venir à nos côtés.

L'effort s'intensifie, et le résultat est terrifiant, la créature semi-humaine, semi-démoniaque, reste immobile dans les bras de sa mère.

Elle introduit ses deux doigts dans la bouche et lui insuffle son souffle à elle. Mais l'enfant ne poussera aucun soupirs.

La peine et la douleur. Nous souffrons autant que toi.

La prêtresse s'endort, avec la créature morte dans les bras. pendant plusieurs jours, elle ne s'en sépare pas.

Une autre fois, tu donneras la vie et cette fois-ci, tu auras désiré transmettre cette vie. Mais pour le moment, d'autres ont besoin de toi.

Fémitep enveloppe l'enfant dans un linge propre et au-dessus d'un torrent de lave, elle le laisse aller dans son dernier voyage.

Une nouvelle route attend la prêtresse

Les vapeurs d'alcool, le cuir des combinaisons, les armes posées sur les tables.

La prêtresse s'accorde un moment de répis, en faisant un passage dans un bar. Dissimulée sous sa soutane, pour elle c'est un moyen simple de ne pas porter trop l'attention sur elle.

Elle s'assied au comptoir et commande une téquilla bien fraiche, agrémentée de citron et arrosée généreusement de sang de chérubin.

Elle abaisse le capuchon de la soutane, mais garde le reste de la soutane. Rapidement un mâle vient près d'elle et tente de la séduire.

Rien n'y fait, elle ne répond à auucne de ses approches maladroites et irrespectueuses.

Il commence à caresser sa longue chevelure soyeuse, ce qui lui déplait fortement.
Une rapide révulsion au niveau de syeux et sa chevelure se transforme en de nombreux serpents agressifs.
Le mâle retire sa main, il est furieux et prend Fémitep par les épaules.

Son mouvement est rapide, elle sort son cimeterre du fourreau et arrête sa lame sous la gorge du démon.

Ma téquila serait certainement plus exquise avec ton sang mélangé.

Il lève les mains pour montrer qu'il déclare forfait et s'éloigne.

Elle range son arme dans le fourreau et sirote son verre. Un autre mâle s'assied à côté d'elle.

La même chose qu'elle. Et vous pourrez lui en servir un autre.

Cette fois-ci je coupe la gorge. J'aimerai être seule

Furieuse Fémitep tourne la tête à son voisin. Sa réaction est rapide.
Sa colère se transforme en un sourire très amicale.

Le mâle à ses côtés a à son ceinturon des têtes de démons dans un filet. C'est un mercenaire, un chasseur de têtes.

Il parcourt les enfers, les portes et les territoires pour détruire les traitres à sa race et ceux qui gènent sur le front.

C'est un de ses nombreux blessés qu'elle a soigné sur les fronts. Valnor.

Au cours de la soirée, les verres se multiplièrent, les langues ne see délièrent pas pour autant, mais la distance entre les deux amis tomba.

Quand le bar ferme ses portes, tous els deux montèrent dans la chambre de Valnor, bras sous bras, totalement ivres, mais prêts à poursuivre la soirée.

La prêtresse posa son pactage au sol, à la recherche d'une potion pour calmer la gueule de boir du lendemain. Valnor prenait un à un les flacons, pour deviner le contenu.

Celui-là, c'est quoi?

Un concentré d'absynthe mélangé à tout plein de truc. Je suis incapable de te dire les noms. Mais j'utilise ça comme sérum de vérité sur les anges. ensuite ils explosent comme des Pignatas.

Celui-ci, poua ça daubbe. C'est quoi un gaz chimique.

Non, c'est contre les blessures en argent bénie.

Et ça??

Ça...euh...je crois que c'set le sérum contre la gueule de bois.... enfin je crois....

C'est pas un poison, au moins???

Non, non. Mes poisons sont dans autre chose, une boite fermée et ermépique...erpémitique.... argggggggg.... Ermétique.



Elle ouvre le flacon et en boit une gorgée, espérant qu'au lendemain, ils ne seront pas frappés par la gueule de bois. Elle tend le flacon à Valnor, qui en boit lui-aussi.

Ils continuent de boire un reste de téquila et évoquent les souvenirs de guerre.
Valnor la compliment sur le coup de maitre qu'elle a accompli il y a quelques années.

Terrible ton sortilège de Morphus.... Te transformer en poulette, t'indroduire dans un QG de poulet, pour retrouver un de tes torsionnaires. Empoisonner son hostie, alors que ce poulet est super méfiant sur sa bouffe.
La volaille n'a pas eu le temps de comprendre que le poison le tuait alors que tu franchissais la sortie du QG tranquillement.

Il a payé. IL en reste 6 à détruire. Lui a été empoisonné par son hostie. Un autre empoisonné par le rouge à lèvres d'une prostituée. Les derniers par une simple aspersion d'eau bénite en faisant son signe de la croix, et en respirant l'encens pendant une cérémonie.

Ils étaient dix à mon souvenir. IL m'en reste six à terrasser. J'ai tout mon temps.

Quelque chose dans leur attitude. Une sensation de châleur envahit la pièce.
Fémitep et Valnor se jettent l'un sur l'autre pour terminer la nuit ensemble près du feu de cheminée.


Au réveil, le mal de tête est terrible, Fémitep ramasse ses vêtements et se rhabille. Elle est surprise d'avoir supporté le contact de Valnor et surtout de l'avoir apprécié.
Il dort encore épuisé par ce qu'il vient de se passer et par la gueule de bois.
Elle range ses affaires et regarde le flacon qu'ils ont vidé entièrement la nuit dernière.

Ils étaient trop ivres pour différencier les flacons : ce n'était pas un liquide pour éviter la gueule de bois, mais un filtre d'amour.

Honteuse de son comportement, elle se prépare pour partir, laissant un message d'explications à Valnor et quitte l'auberge.